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Blog créé le 26/08/2009

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Le Marché paysan du Coderc
             


   Périgueux  :   La Ville où les lions  du carrefour des Quatre-Chemins volent dans l'espace et où les nuages marchant discrètement main dans la main n'osent pas dépasser le sommet de Saint-Front....
















     Que serait la vie d'un VESUNIEN sans son Canal Islien bordé de tilleuls, sans sa cathédrale byzantine, sans son marché-forum du Coderc.

Ce serait une vie réduite sur un arpent de galets. Une moitié d'hectare livrée aux rats et aux chats.

     Est poète celui qui se promène
     Est poète celui qui admire
     Est poète celui qui deviendra libre.


Chaque samedi matin des légumes en couleur laissent la parole au parfum des fleurs venant des Causses
Quand j'étais vivant je n'achetai rien sur le Marché. J'étais une contre-marchandise. J'étais sur le Marché comme d'autres sur la lune.

Les sensations rendent libre.
La poésie rend libre.
Ne rien acheter.
Ne pas se vendre.

Pas de questions
Pas de sermons
Pas de leçons.

Est libre celui qui ironise
Est libre le solitaire sur le Marché
Est libre le Vésunien.

L'ironie est le plus beau des sentiments.
J'appelle l'ironie : Savoir faire son Marché.

Sous les pavés du Marché Coderc dort un très ancien cimetière. Les âmes mortes ont leur chapelle au-dessus d'un vieux temple gaulois.
Le Coderc n'est qu'une très vieille colline faite d'amphores usagées, abandonnées, détruites et empilées.
Ces amphores, ces pierres, ces os, ces croix de légionnaires  venus du Lazio parlent  désormais la langue du Pays Périgord.

Tout ici vient de ROME -ruma-

Le vin aussi.
La rumeur du Marché est le cri le plus beau.

Ce "CODERC" fut jadis un pré. La vie d'artiste est souvent inscrite dans un pré sans clôture.

Quand j'étais vivant j'étais une âme morte aux ambitions terrestres. J'étais déjà une amphore cassée.

Tout ici vient de Rome - Faux Rome- peut-être petite Rome. VESUNA petite Rome

A tous mes amis qui fréquentent le Marché du CODERC!  fidèles à nos maraîchers du mercredi et du samedi matin !   
J.d'A.

Copyright Jean-Jacques Dallemand
18Juin2011
Paru en librairie sous le titre : "Le 5° Dragon ailé"

Disponible en contactant l'auteur.....









RIEN DE NOUVEAU

 03/05/2019
RIEN de NOUVEAU

Il n'y a pas de dieux, pas de puissance, pas d'omnipotence
Pas de compassion, pas de progrès.
Il n'y a ni vérité ni connaissance.
Pas de réalité, pas de finalité.

Il n'y a pas de nécessité, pas d'unité
pas d'existence, pas d'éternité.
Il n'y a ni nature ni raison,
Pas de mystère pas de volonté.

Il n'y a pas de péché, pas de liberté
Pas de pensée.
Il n'y a pas de fraternité.
Il  n'y a rien avant, rien après.

Il n'y a rien de nouveau,
Pas d'égalité, pas de vide.
Il n'y a même pas TOI.
Mais hélas, il nous resterait la volupté.


Jean-jacques Dallemand
Copyrightdallemandjj2019




A paraître sous le titre : "Les Fourches patibulaires"  


                La centième inconnue

                         

Texte adressé à ma muse et uniquement à ma muse : Dame philosophie, lorsqu'elle n'entend plus rien à la géographie poétique....

Madame la muse,

Las d'ouïr mille fadaises
Dame je sais tout sur tout,
Cent remarques mauvaises
Et prêt à penser partout

J'exile vos lieux communs
Oui cruelle je bannis
Vos gros mots soldats défunts
Maudite armée de vernis.

Oh tocsins vindicatifs
Pour mariage/naufrage !
Honte à vous les adjectifs
De poupe à proue, outrages.

Il est courbé sous le joug
il est poète contraint
Dans un angle de l'Anjou
D'offrir à Zeus un quatrain.

Ah ! certes ayant dû bêler
En subit-il des procès !
Jets de sort à du Bellay !
Suffit sorcière ! Assez.

Ah que ne dus-je endurer
Par chance ma Pléiade
Du feu l'on put retirer
Mais adieu ma Franciade.

Ma librairie en fusion
Sous vos nerfs en pelote
Fut canonisée à Sion
Merci ! filles de Loth.

Tenez ! je suis -paraît-il
Le roi des alcooliques
Un niais -benêt- peu subtil
Un baudet domestique

Tout juste bon à mener
Par la bride, le licou,
Un être vil. La Mennais (1)
Oui, m'eût pendu par le cou.

Inventeur d'anecdotes
Lourd manant de Périgueux,
Au bûcher Hérodote
Eût inscrit "ci-gît un gueux".

Diminuer mes vertus
Ah! m'inculper d'idiotie,
Nier ma chère virtu,
Pourtant, ne suis-je messie !?

En tout cas pas Yeschoua
Et dès aujourd'hui d'ailleurs
Le marginal s'échoua
Loin du troupeau, loin des pleurs.

Mon cénotaphe -dieu-râ-
Sera bientôt colline
Classée "orant/gisant-sûtra"
Pyramide câline.

En foule mes détracteurs
Oubliant leur vieux Gange
Transis aux pieds de l'acteur
Pleureront Michel-Ange.

Sous l'autel taurobole
De mes cendres couvert
Recueillant les oboles
Direz au diable vauvert

"Confiez" gourou le sommet
De ce crâne monument
A l'écrivain Mahomet
Sans le troubler, posément.

Des serments inutiles
Apres et vains il y avait
Et "LUI" qui se mutile
Vers la Mecque, ou bien Yaveh.

Boucs célibataires
Prenez garde fainéants
Si demain grabataires
Vous embrassez le néant.



(1) La Mennais -célèbre prédicateur-


CopyrightjeanjacquesDallemand
Septembre 2010
reproduction interdite sans autorisation de l'auteur.



Mes Seigneurs égoïstes
Laissez ici Pythagore
Et ses clés talmudistes
Et palais en Périgord.

Puis de chaumière en mairie
Tel ce rameur canotier
Courtisez frêle Marie,
De mendiant, faites métier.

Que l'or ou l'espérance
Ou le gavage de l'oie
Eclaire vos âmes rances,
Que vaisselle fasse loi.

La discipline et le fouet
Elle s'y connaît la garce,
Et la laine et le rouet
Si vous n'êtes curé d'Ars.

De l'aube au crépuscule
Vous serez chaîne d'étron
Un Jean pisse-édicule
Cabot réduit au seul tronc.

Et du rang de mémorial
Favori de la Reine
Premier buste à l'Escurial
Tombé bouc aux arènes.

Il fut Prince du canton
Preux docile in-octavo
Huit mesures de bâton
Maréchal à Sarajevo.

25/99




Si je n'étais déjà bouc
Je partirais pour Légion
Casser du Viet, du Mameluk
Voir Djiboute et sa région.

Legio Patria Nostra
Sous ton drapeau ; "liberté".
J'ai juré casa nostra
Képi blanc fidélité.

Je trinque chez Lucifer
Joue ma peau aux dominos.
Moi, ma Kro (1)est mon enfer.
Place ! Héros ! Fuyez minots.

Légionnaires d'Aubagne
Larguez la tante Margot
Laissez vos femmes au bagne,
Tête droite. En vrais Goths.

Demain c'est Camerone
A nos armes. A nos morts.
Que jamais les matrones
Ne  nous imposent le mords.

A mon unique passion
Le maniement des armes
Je vous le dis en confession
Je boufferai mes larmes.

Caporal à Kolweizi
Sur tout champ de bataille
En Afrique ou en Asie
Conservez vos entrailles.

Vous le voyez madame,
Moi mon passé m'habite.
Ah ça par par Notre-Dame !
Votre maison je quitte.

(1) Kronenbourg évidemment !




Vos mystères et malices
M'amputent au ciseau pointu.
Vérité la Palice
Mon rêve se prostitue.

Oui. Souvent me prêchâtes
Vers minuit -sans fanal-
D'adopter une chatte.
Drôle de jeu infernal...

Si j'en crois votre credo
Raide massif intraitable
J'aurais dû jusqu'au Prado
Courir sus à l'étable.

Jeter aux orties l'oeuvre
De mes nuits sans lueur,
Et du beau porche d'Evreux
En réviser la couleur ?

Vous l'antique Médusa
Ignorez-vous le secret
Dont la vraie Mona-Lisa
S'émancipa par décret ?

C'est le dessin de mon dos
Replacé horizontal.
Falaises du Calvados ?
Non. Aveu fondamental.

Mon cul par vous négligé
Estampillé Florence,
De l'Appenin enneigé
Devint la récompense.

Lors, Vasari biographe
Casanova archiviste
Munis d'un stylographe
De mon cul firent un christ.

Je dis ; vous avez perdu
Le trésor de l'Italie,
Votre remords éperdu
Enfin dit merde à Thalie.


42/99



O miette de cervelle
Tranchante, dogmatique
Féministe excrémentielle
Halte au feu hystérique.

Sans compas ni équerre
Munie d'un court fil à plomb
C'est la Tour Mataguerre (1)
Votre génie, votre aplomb.

J'étais Romain épanoui
Vivant sur mes salines.
Un beau crapaud ébloui
Banni par Messaline.

Si cet homme prophète
Amoureux de poésie
Eut le goût de la fête
Vous n'aurez que son sosie.

A l'abri de la gloire,
Là sous les pins du Forum,
Livré à la mémoire,
Pour linceul ; un vélum.

Quoi encore ? la lune ?!
Ah mais attention : détours !
L'astre piqué de dunes
Offenserait vos atours.

Vous fûtes loi muette
Magistralement ruche.
Si gracile, fluette,
Et d'aucuns diraient : cruche ?

Qu'importe, disons, roseau.
Ce n'est déjà pas si mal,
Et je n'ai pas dit oiseau,
Plus tard le monde animal.

Me vouliez-vous frère-convers ?
Bref, modèle d'utopie,
César vainqueur à Nevers ?
Peste soit la gent harpie.

(1) Tour Mataguerre -célèbre Tour médiévale à Périgueux.

50/99




Nous eûmes jadis sergent
Un Maure bien singulier
Certes intrépide régent
Mauvais soldat...parolier...

Dans l'art et la manière
Vous fûtes son disciple,
Experte en étrivières
D'où mon goût du périple.

J'en ai soupé madame
De vos propos acerbes.
Fin prêt de rendre l'âme,
Pis, d'épouser un Serbe.

Ma chère, votre opinion
Votre belle chaumière
Arborant tous ses fanions
Certes gentilhommière

Ceci-cela converge
En sinistre combustion.
J'hésite, je diverge
Je regagne mon bastion.

Je vous vois femme d'Emir
En soumise d'un Sidi
Aux alentours d'Izmir
Loin de Gaule, d'Amadis.  (1)

Affichez-leur ce masque
Tragique, rageur, d'onction.
De votre bain en vasque
Jetez-leur malédiction.

Enseignez aux gens d'Islam
Le baptême de Clovis
Son destin sous la lame
Et symboles chez Puvis  (2)


Or, moi, le bouc sans talent
Au faîte de ma colline
En bon Gascon truculent
Je relirai Céline.


60/99

(1) Amadis de Gaule (roman de chevalerie lu par l'Illustre Cervantès avant d'écrire)...

(2) Puvis de Chavannes -Peintre symboliste d'importance.


Ou bien ;

Exilé à Buenos-Ayres
Pour Tanguero d'abondance
Sur trottoir de courant d'air
En Milonga... je danse.

Ainsi soit-il...

Maint poète d'aventure
Votre portrait eût dessiné
Sans brouillon ni rature,
En vain se fût échiné.

Tout idiot que je fusse
Mirandole (1) ou Machiavel
Je tenais à mon phallus
Et n'en veux point de nouvel.

Jamais ne me castrerez
Ni par Dieu ni par Maître.
Quant à Diane de moitié
M'en voici quartier-maître.

Marin pour la marine
La mer est mon épouse.
Librairie Mazarine
N'en sera point jalouse.

Librairie vous détestez
Et poêle (2) davantage.
Fuyez le divan, ôtez
Confidences à péage.

Sautez du Pont d'Arcole
Et de Michel Onfray
Rejoignez-donc l'Ecole
Sans pousser de cris d'orfraie.

Le climat de Normandie
A votre teint propice
Empêchera l'endormie
De finir à l'hospice.

Caen, ses pommiers, la Seine
Ces Flaubert , ces Maupassant
Conviendraient à vos scènes
A vos fantasmes en passant.

(1) Pic de la Mirandole
(2) Le poêle de Descartes

69/99

Listons un peu vos laïus
Cessons d'ébranler l'âme,
Suis-je fils de Laïos
Ou bien Narcisse en flammes ?

Mon saint-prénom : J. Golo :
Epave à la dérive ?
Oedipe sur-mégalo
De l'Ecole de Brive ?

Trop de termes désastreux
Quolibets... palabres
Et sarcasmes de Chartreux
Au galop sous le sabre.

Accouplés à Lucifer
Aurais-je dû relever.
Que de penseurs en enfer
Dévoyés, dus-je sauver !

La mort du penseur
Je le sais, j'en suis certain
Donne au griffon -vous- censeur
Le terne éclat de l'étain.



74/99

Pour guérir ce pauvre hère
Quoi de plus beau qu'un auroch...
Là serpente Vézère
Tombeau figé dans le roc.

Cette chambre bestiaire
C'est Font de Gaume unique
Et ton dernier vestiaire
Lecteur mégalithique.

D'ici je vous adresse
Rue Pestre numéro trois
Photo du Père Florès (1)
Dont l'esprit bâtira Troie.

Naissez belles empreintes
Pour Virgile et notre Enée,
Voici la chouette peinte
Aujourd'hui abandonnée.

Absente des mémoires
Facture si archaïque,
Jetée hors de l'Histoire
Décret évangélique.


(1) L'homme de Florès récemment découvert.

78/99

Fatigué de vos leçons
Eternelles rengaines
Et saturé par le son
Je quite la Guyenne.

Pourchassé par vos sermons
Je fuirai la montagne
Lassé de Vénus démon
Je m'en vas chez Montaigne.

Ah Dordogne natale !
Trop bien pourvue d'Ecossais,
Laissons beauté fatale
S'épuiser. Dernier Essai.

82/99

Ces questions invalides,
Logique intimidante,
Analyse bolide ;
De quoi perdre son Dante.

Avec Sigmund placebo
Vous suiviez à Monoprix
L'élève Lacan nabot.
Ah oui ! l'amour dans le prix..

Théorie des jeux de maux
Imposteurs et disciples
Belle invention des jumeaux,
Fables à servir quant il pleut.

Rescapé à peu près, hop
De ces rêts de charlatan,
Ce fut un horocope
Narcotique au vent d'autan.

Astuce colossale
De madame Elisabeth
Pour gogos de Pigalle
Aux abois. Sombres bêtes.

L'épouvantable inconscient
M'a rongé d'urticaire
Jusqu'au totem déficient.
Ah ! tabou d'antiquaire !

Du serf, en guise de plat
Parodie étrangère
A l'usage des pieds-plats
Ce valseur exagère.

A Vienne en ses terrasses
La morale sioniste
Vos goussets débarrasse.
Un vrai cirque et sa piste.

Résumons le Freudisme :
Un compte à dormir debout,
Suez perçé de l'isthme
Censé nettoyer la boue.

Depuis Charcot menteur
Louant ses comédiennes
Et mister Freud bon docteur
Comédie quotidienne.

Au Théâtre Châtelet
Houdini -sans hypnose-
Sous l'Angélus de Millet
Guérissait, virtuose.

Et l'on applaudit Dolto
Chapelet balivernes
Enseignant sur les tréteaux
Que lire en Jules Verne.

O mânes de Dyonisos
Père de notre Destin
Fais renaître damoiseau,
Reparlons d'Hergé,Tintin.

L'univers philosophe,
Le culte des images
Et le beau temps pictural
Tel est mon équipage.

Je ne tiens pas de meeting
Ignorant le paraître,
Ennemi du marketing
Mais grand ami de l'être.

Au sortir de Sixtine
Grande, belle extase,
Je te dis Byzantine
Cité, rappelle Phidias !

S'il te plaît, d'abord Monet
Exposé sous tes cintres,
Que peste soit la monnaie
Et la Bourse et ses prêtres.


Copyright Jean-Jacques Dallemand
"Les Fourches patibulaires"



A paraître en édition :  Avril 202O   









Patria nostra

 14/10/2012

 In Cinquième dragon ailé

Patria Nostra :


          Sans nos collines, nos sentiers de crêtes
          Sans nos terres de graves, nos chênes-verts
          Nos terrasses en Vézère, nos chapelets de blocs.

          Enfant que serais-tu.

          Sans nos croupes des Causses
          Sans nos taillis de châtaigniers
          Sans nos granits sombres et nos grès rouges.

          Passant, où irais-tu.


          Sans nos combes sans nos pechs
          Sans nos rocques au soleil
          Sans nos ruisseaux cherche-midi

          Amant, qui serais-tu.


Copyrightjean-jacques Dallemand
Misène/ColosséoJUIN2011
Cinquième dragon ailé


                          




MEHR LICHT

 12/08/2012
Davantage de lumière
Davantage de lumière

Chers frères d'utopie, votre nom est un signe
Caché sous un voile, en rose ou en croix.
Voici Dürer, Bacon, que la Loge assigne
Sous ses colonnes pour que naisse Delacroix.

Mais ici en bords d'Isle, Pays Cathare
Marranes et Faidits et Parfaits consolés
Furent pendus, brûlés, noyés sous gabarre,
Estrifés, estripés, cahnas fumerollés.

Que reste-t-il de Montségur, de Montserrat ?
D'amor et fiseltat (1), Paratge (2) en Austria
D'étoile du matin ? Des têtes coupées ras
Par un pape ordurier chantant le Gloria.

Toi ! "pape Inocent Trois" bâtard de sacristie
Crotale de Dieu, crapaud de bénitier
Je t'envoie charogne, vil suceur d'hosties
Chez ton fils défroqué, Lévy ton héritier.

Juifs, Arabes, Bigots, néophytes en Kabale
Mon Midi fut détruit au printemps, aux ides.
Lors, vois-tu Mars infâme, pierre tombale
Ton haleine glacée m'étouffe, putride.

Apprentis, compagnons de compas, d'équerre
Amis de la raison, de la Flûte enchantée
Du divin magicien, je vous prie, plus de guerre,
Davantage de lumière dans la demeure hantée.

 En langue d'Oc :  (1) Fidélité
                             (2) Partage


Jean-jacques Dallemand
autoéditionMisène/Coloséséo
Juillet2009
Reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur.



MANIA / CHAPITRE I er

 29/07/2011

MANIA :   "sous-titré l'Homme-ébauche"

 
                          TITRE DU CHAPITRE Ier 
  

                              "Gai savoir et contre-mystère"




Mystère - myste- candidat à la bouche cousue, la veille d'accéder au site d'Eleusis...


     La folie du mystère est la folie de l'absence. Prétendre possible l'apparition de l'image lorsque le savoir est absent conduit directement vers l'abandon de toute démarche artistique.

     Le mystère n'existe que par rapport à l'idée que l'on s'en fait.

     Si tu vois quelqu'un incapable de revivre à nouveau à travers ses propres oeuvres, ne t'attarde pas à l'écouter. Laisse-le croire à la présence superstitieuse du mystère paralysant.

     Sans le recours puissant à l'image animée de vie, sans la puissance du verbe SAVOIR élevé au carré -donc incarné en image- le meilleur dessin au monde n'aura aucun sens.

      Si l'image ne s'anime, l'auteur du plus beau dessin -aussi talentueux soit-il- restera un ignorant ; un excellent dessinateur sans doute, un peintre de renommée  peut-être, voire un faussaire -copieur- à la rigueur. Jamais un créateur digne de ce nom.


Plongé dans un grand bain de solitude, on peut définir la quantité d'obstacles empêchant d'accéder au domaine du SAVOIR.

     Hors de portée de tout mystère, la résidence du Gai Savoir se présente comme une loi muette, impérativement nécessaire à la survie de la CREATION.
     Minute par minute, le vrai solitaire -le créateur authentique- tel PYGMALION -mesure l'étendue de  ce qu'il reste à savoir. C'est là son seul idéal. Se dépasser soi-même.




                   LE SOLITAIRE ANTIQUE


ANTIPHON -philosophe sculpteur d'idées- fut probablement le véritable CREATEUR de la psychanalyse -né en 411 avant notre ère-

ANTIPHON praticien émérite de l'onirocritique ne craignait pas le Savoir. Il vécut chichement de l'Art du Dialogue en fanatique exemplaire amoureux du Savoir. Sage.

N'invoquant aucune notion relevant du mystère il n'éprouva nullement le désir de singer les "artistes" de son époque pas plus que de s'habiller en clochard chevelu la mode d'alors....

Sculptant les idées il ne perdit pas son temps à poser des questions idiotes aux passants innocents. Il s'occupait des lois naturelles et ne se transforma pas en épouvantail face aux lois -parfois iniques- de la Cité.

Il savait écouter. Peut-être écoutait-il les inconnus sympathiques, peut-être était-il attiré par les Héroïnes.

     Force vitale
     Elan vital
     Force créative de celui qui cherche le Savoir
     Héros du verbe souverain
     Dialoguiste modèle
     Ironiste
     L'Art d'échapper à l'affliction est perdu
     ANTIPHON ne meurt pas.


Les roseaux -écrit Edmond Rostand- in Cyrano de Bergerac "fournissaient le bois pour vos épées."

L'épée : force tranchante de l'esprit.
Les roseaux fournissaient aussi les pages des livres.

L'art de la dialectique est une balance dont le glaive est l'esprit.

Les oeuvres d'art permettent de revivre les choses vues. Et qu'est-ce que goûter à l'art sinon savoir-vivre.

     Il savait que l'Héroïne représente symboliquement l'Humanité mais sut-il que Pygmalion   -sculpteur imaginaire-  conçut GALATEE.

    GALATEE est l'oeuvre du Savoir.
    Et le morceau d'ivoire s'est fait chair
    Nature - Beauté - Phantasma.
    Beauté apparente. Visible. Animée.

Et l'Homme fut l'avenir de la Femme
Elle sera la femme la plus parfaite qui puisse exister
Elle partagea le lit de Pygmalion afin que le phallos du Maître de l'image trouve sa juste récompense.

Pygmalion devint ce qu'il avait projeté d'être. Un créateur. Inscrite dans l'Histoire de l'Art, l'angoisse de Pygmalion se substitue à l'angoisse d'Abraham.
L'Art est Savoir
Abraham est croyance.

          SOIS LE SCULPTEUR DE TOI-MEME
          Engendre une créature à ton image.

"L'existence" avérée de l'oeuvre nommée GALATEE est la manifestation du mystère inexistant étalé sur la place publique.***

Une résurrection de la chair -à partir d'un simple morceau d'ivoire- indique un moment de valeur créative unique qui s'assume devant la vie. Non après la mort.

GALATEE sort enfin du désert des banalisés. Il aura certes fallu l'autorisation d'Aphrodite. Mais qu'importe. Pourvu que le caprice Pygmalique s'accomplisse.

     Ici pas d'ancêtres. Pas de lignages. Pas de sang.
     Du Savoir uniquement.
     Pygmalion devient son propre ancêtre.


                      
 RESIDENCE DU GAI SAVOIR

            "Nul n'entre ici s'il n'est créateur d'art de vivre"

Du Savoir voluptueux
Du Savoir Hédoniste
La nécessaire création surgit à la face du monde issue de l'âme Pygmalienne.
Pygmalion conçoit précisément ce que signifie l'état originel de l'Idéal terrestre.

     Le Savoir est une déclaration d'amour offerte  à la Nature de l'Homme.
     Le Savoir est le premier acte créateur du "dieu" Pygmalion.
     La création -même imparfaite- est la pointe extrême de l'accomplissement de l'âme.


                                             §§§


ANTIPHON -philosophe- avait le souci de lui-même
Pygmalion cultive le souci de soi. Jusqu'à se donner la réplique.
Il est JE. GALATEE est sa réplique. Elle est l'autre.

                                            §§§§
                                   


 
    Même si tous les Savoir sont accessibles, il y a des Savoir plus accessibles que les autres.
C'est ainsi que le Savoir -que l'on imagine parfois à la portée de l'esprit humain- ignore la demande qui lui est adressée, et par conséquent ne livre rien.
Lorsque l'esprit réclame tandis que le Savoir se dérobe, il reste au sculpteur d'idées la possibilité de s'abandonner sur la scène du théâtre nocturne. Le rêve.

     Pygmalion a d'abord sollicité le savoir, mais jamais savoir n'a encore crée de femme parfaite, il lui faut donc créer une femme parfaite à partir du rêve.
Placé dans une situation analogue un artiste ordinaire aurait tout aussi bien pu se contenter (évitant le savoir et évitant le rêve) de créer une femme imparfaite.

Pygmalion serait en ce sens un phallocrate de qualité -s'il n'était lui-même dieu merci- une pure invention.

GALATEE n'est pas née d'une côte d'un prisonnier du Jardin d'Eden. GALATEE est née grâce au phallos d'un rêveur-sculpteur. Ce n'est pas une certitude historique reliée à un récit biblique. Dans un récit biblique une seule côte suffisait amplement.


     PYGMALION supérieur à "l"ETERNEL" biblique.
     PYGMALION éternel
     Archétype du rêveur.

Que ceux qui à tout propos disent "JE SAIS" tentent s'ils le peuvent de commencer à rêver afin de donner un sens à leur plaisir.

Le Savoir est jubilatoire.
Hésiode- Homère- Antiphon- Esope- Aristophane- Sophocle.....

Il n'y a pas d'initiation.
La création débute dans l'absence de mystère.
La Nature a laissé un espace libre dans l'univers, ce sont les actes créateurs à portée d'Homme.

Les créateurs d'images sont les messagers de la contre-mort.  

                                   §§§§§


La pièce réservée au Jeu créateur est-elle en désordre...
Il n'y a pas de miroir
C'est à l'intérieur
C'est bon signe,
C'est la pièce dévolue au désordre
Du premier acte au dernier acte.
L'univers se passera d'ordre précis.
Grand Acteur du désordre
Tu as fait appel à moi

Me voici.


                                    ACTA EST FABULA


Copyright Jean-Jacques Dallemand
ELOGE DU PAYS VESUNIEN
TOME II : Titre : MANIA "L'Homme-ébauche


  




L'EXODE



Brave grand-mère du Puy de Dôme
Ravi d'être parmi coqs porcs poules et lapins
De tes soupers chanteau (1) je fus Majordome,
Commis de frotte-à-l'ail, novice Auverpin.

Gentiane fleur séchée sous livre de messe,
Enfant de choeur bedeau sans pousser un seul cri,
j'appris Ave Maria, très "Lourde" promesse
D'aller droit en enfer sans toucher Jésus-Christ;

Que l'Aveyron sacré, l'estive sur Aubrac
Et belles laitières, Salers cornes en lyre
Admirées au Louvre, oeuvre du Grand BRAQUE
Au cantou reviennent, gravées dans la cire.

Quittant son beau pays, le volcan des genêts
Ma Mie occitane s'exila charbonner
Là où le Pigeonnier est en métal benêt (2).
Qu'importe l'exode, viens... allons fleuronner.



(1) Pain trempé 
(2)Paris

Jean-Jacques Dallemand
Autoédition Misène/Colosséo
Avril 2011

 

 Ce texte est dédié à tous les locuteurs amoureux de l'Occitanie transmise par leur mère ou leur grand-mère.




TUTELA VESUNA

 09/12/2010

Augmentum..
Instant de folie furieuse

                    TUTELA VESUNA


Tutela Vesuna saisie de cécité
Hors César, contrainte, souillée par Ostrogoths
Vandales et Normands, fit du Puy sa Cité,
Parée pour l'Histoire, jeux floraux, madrigaux.

Aqueduc impérial  je veux te rajeunir,
Trés chères arcades, vous sortir de l'oubli.
Lors, Rome caduque vous privant d'avenir,
Seul demeure -effaçé- le tableau ennobli.

J'irai seul au combat, sous l'ombre romaine
Relever mon berceau, nos fûts, nos reliques,
Chasser le barbare, sale race humaine
Et au Capitole gaver l'oie étique.

Puis vinrent des Tounens, des Albe des Lafont
Des François Augièras poétiques Horaces
Condottières bannis, rétiaires des Grands-Fonts
Sauvages, mystiques, plus forts que le Thrace.

Au midi du Lazio témoin de nos drames
Longeant la voie sacrée, vos bustes emporterai
Vos livres pleurerai, et vos coeurs en flammes
Cendres Palatines, Colisée peuplerai.

Passants, si l'on vous dit "Là sont nos vestiges,
Là gisent nos débris", qu'allez-vous retenir ?
Las, votre petit siècle ignore les prodiges,
Le verbe souverain, et jusqu'au souvenir.

Copyright.jeanjacquesdallemand
éditions marines poésies
Misène.Colosséo
Septembre2009
In "les tribulations du Lys"





PEINTURES

 04/10/2010



Le dessin ci-dessous est signé Monsu Désidério
Ils s'y mirent à deux...



CUM VOLUPTAS
In "Les Trois Nuits de l'âme"


Ande venis HOMO ?
Illine venio  VESUNA
Lego recito declamo
Pergo           divina


CUM VOLUPTAS



MARINES POESIES
Misène.Colosséo
Copyrightjeanjacques.dallemand2009




LE CIEL EST VIDE

 04/10/2010
MARTIAL-HORACE-JUVENAL mes dieux immortels.
Même sans l'électricité vous demeurez éternels.

Le ciel est vide

le ciel est vide
Il n'y a point de dieux.
Ma maison est un livre
Ma librairie est ma mémoire.
En cet instant ultime et sans risque
où je vous quitte pour aller voir
si je peux lire dans le ciel, j'aimerais
que vous puissiez comme moi
vous reposer des fatigues de la pensée.
Prenez-donc -je vous en prie- du plaisir
 et souvenez-vous ;
Dans toute maison il doit y avoir
une pièce réservée au JE.

j.j.Dallemand


marines.poésieséditions
Misène/Colosséo
Copyrightjeanjacquesdallemand
2009



PORTIQUE

 04/10/2010
Le philosophe-artiste est un architecte ès-phrases
 méconnu.
S'il est en outre géomètre et peintre en lettres sur soi,
 il ira nu.





In "les trois Nuits de l'âme"
Copyrightjeanjacquesdallemand
marines poésies éditions
2009



PONTIFEX

 04/10/2010

Poète-Peintre-Homme pittoresque, prends autant de pouvoir
que Pompée ou César et passe le pont.

Protège ton idéal à l'instant propice et ne le prostitue point,
même si de travers il te répond.

Lorsque je lis les commentaires de la Guerre des Gaules
 je me crois stratège.
Lorsque mon sang Pétrocore baroque coule vers Rome, 
de César j'endosse la toge.


In "les Trois Nuits de l'âme"
marines poésies éditions
jeanjacquesdallemand
distiques




PENSERS DISTIQUES

 04/10/2010
L'amour à l'égard de ses enfants
est une cage sans barreaux
dont on ne s'évade pas.
IL reste à inventer ce sentiment encore
plus fort
dans une langue qui n'existe pas.
                                          
                                    DLM


marines poésies éditions
Misène.Colosséo
Copyrightjeanjacquesdallemand2009

Du même auteur en bibliothèque de Périgueux ;"Carina et ses chats"
Disponible en rayon poésie
Et sur Chapitre.com et autres catalogues.





DEFINITIONS

 04/10/2010

Confession.

Mes seuls véritables amis durant l'existence furent
mes dictionnaires. J'eus le privilège d'entretenir avec
ces familles Bled, Bordas... les
Littré, les Robert, les Larousse, des relations
merveilleuses et enrichissantes. Je crois que si
j'avais pu épouser une demoiselle
Larousse en papier mon bonheur aurait été complet...
Chaque fois qu'un membre disparaissait pour
cause de vieillesse,
c'est avec une infinie tristesse que j'enterrrai
le défunt puis aussitôt
sur mon étagère le remplaçai,
ne pouvant vivre ne fût-ce qu'une seule journée
loin de cette compagnie; ainsi  voyez-vous, je souhaite à 
chacun d'entre vous de connaître le plaisir lié à une si profonde admiration.


jeanjacquesdallemand

PATIENCE

j'aurais connu trois sortes de nuits. La première nuit dura
je pense, environ neuf mois, quant à la seconde nuit
inlassablement nous le savons, elle succède à la
précédente...
n'en parlons pas. Pour la troisième catégorie, hélas je n'en
parlerai qu'à la fin du 21° siècle, et encore, je ne suis même
pas certain que ce soit moi qui puisse commenter cette
catégorie-là.

jeanjacques.dallemand


Parfait.

L'Homme parfait ne fait pas autre chose
que de contempler l'univers.
                                                     Tchouang-Tseu

Visible.

Le vrai mystère du monde est le visible,
non l'invisible.
                                                     O.WILDE


Progrès.

Si tu veux progresser, résigne-toi, quant
aux choses extérieures, à passer pour
un insensé  et un sot...

                                                  EPICTETE

RANELAGH OPERA
L.V. Beethoven nous autorise
à écouter le Concerto
de l'Empereur.
                                 
  DLM

Et comme le dit si bien CIORAN (in la France)
Cahiers de l'Herne
"Le reste est agriculture"

Citations proposées par jeanjacquesdallemand (DLM)
éditions marines poésies Misène.Colosséo



AMOR FATI

 04/10/2010

Aux pieds de ma reine -Vésuna la sombre-

Je me tais et je lis....et je n'aime pas mon destin...et je n'aime pas la pluie permanente des souvenirs...


Passants, voici à votre intention ;


AMOR FATI


La pluie du matin n'arrête pas le pélerin...
Fuyant la Voie Sacrée empruntée par les gueux,
En louant Dionysos poètes et marins (1)
Aux larmes amères bâtirent Périgueux.

Aux calendes, ses arts  pour sceller son destin
De Rome rivale la firent Bateau-Livre
Rivière vestale; héritée du Latin
Nous eûmes cent louves; et le mal de vivre.

Vésuna sacrifia un Celte et un Germain
Et leur sang mélangé, résine de manant
Coula vers l'océan loin du cirque inhumain.
Aujourd'hui, je me tais, orphelin maintenant.

Je me tais et je lis, l'âme bien sereine
La Guerre des Gaules...Mémoires d'Hadrien...
Sous un pin parasol j'attends que ma reine
Ma chère Vésuna renaisse en vain. Pour rien.


(1) De la compagnie de Misène affectée au Colosseum


Jean-jacques Dallemand
Mai 2010



APPEL D' EROS

 01/03/2010
TEXTE DEDIE
A SERGIO CECCOTTI
&
ANDRIA SANTARELLI +
  APPEL D'EROS                                                        

Bien naïf, aveugle, l'Homme naît digne ! fier !
Son crâne terrestre bâtissant l'Histoire
Mesurant l'espace, assassinant ses pairs
Sans remords car les dieux ont soif. Victoire !

Eros si fraternel ! je t'envie : mirage
Aux contrées charmeuses. Divin virtuose.
Si bientôt mes songes goûtent à l'esclavage
Je sais qui incendier désormais. Si j'ose.

Imprévisible héros, ton vilain emblême
Enfanta deux passions ; le miroir et l'onde.
Mis aux fers -sans répit-  ton ire suprême
Me soumis talons joints attaché au monde.

Effeuiller Pénélope, muse sémillante
Offerte aux escales met fin à ce récit.
Extases...prouesses...paillettes scintillantes,
Enfin bref. Tu as fait appel à moi. Me voici.


jean-jacques Dallemand
CopyrightautoéditionMisène/Colosséo
2009
:
http://andriasantarelli.free.fr



Jean Rostand -
Biologiste


"Un artiste doit s'arranger à vouloir ses défauts"...

In "Carnet d'un biologiste"

"Cette certitude d'avoir raison qui est, à mes yeux, le signe infaillible de l'erreur".



 

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