Dulcie Evonne September, plus connue sous le nom de Dulcie September, était une personnalité politique sud-africaine, née le 20 Août 1935, assassinée le 29 mars 1988 à Paris.
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1912-1944
"L'AFFICHE ROUGE" Femme juive immigrée roumaine arrivée en France en 1936, elle s'engage dans les FTP/MOI de la région parisienne dirigés par Misak Manouchian. Sa dernière lettre, elle l’écrit pour Dolorès :
Ta mère écrit la dernière lettre, ma chère petite, demain à 6 heures, le 10 mai, je ne serais plus. Mon amour, ne pleure pas, ta mère ne pleure pas non plus. Je meurs avec la conscience tranquille et avec toute la conviction que demain tu auras une vie et un avenir plus heureux que ta mère. Tu n’auras plus à souffrir. Sois fière de ta mère, mon petit amour. J’ai toujours ton image devant moi. Je vais croire que tu verras ton père, j’ai l’espérance que lui aura un autre sort. Dis-lui que j’ai toujours pensé à lui comme à toi. Je vous aime de tout mon coeur. Tous les deux vous m’êtes chers. Ma douce enfant, ton père est, pour toi, une mère aussi. Il t’aime beaucoup. Tu ne sentiras pas le manque de ta mère. Ma chère enfant, je finis ma lettre avec l’espérance que tu seras heureuse pour toute la vie avec ton père, avec tout le monde. Je vous embrasse de tout mon coeur, beaucoup, beaucoup. Adieu mon amour. Ta mère Olga Bancic" |
Le 1er décembre 1955 dans la municipalité de Montgomery aux U.S.A., Rosa Parks, une couturière de 50 ans, prend place dans le car qui, du travail, doit la ramener chez elle. L'autobus est bondé. Du coup, le chauffeur la somme de céder sa place à un passager blanc. Sans se démonter, poliment, Rosa Parks refuse. Elle est arrêtée sur-le-champ.
Personnalité influente de la communauté noire, E. D. Nixon intervient alors et s'acquitte de l'amende à laquelle Rosa Parks a été condamnée pour avoir enfreint les lois sur la ségrégation. Chefs de clans et ministres du culte se mobilisent pour défendre celle qui, dans son combat pour la cause noire, anime des ateliers sur la coopération interraciale, et, soucieux de fédérer les initiatives, ils fondent aussitôt le MIA (Mouvement pour le progrès de Montgomery), à la tête duquel ils propulsent... Martin Luther King.
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SAARTJIE BAARTMAN - LA VENUS HOTTENTOTE Dans l'histoire de l'Occident , le phénomène de zoos humains débute bien avant la colonisation. Les premières exhibitions d'êtres humains où l'homme est déshumanisé au rang d'objet vivant commence dès l'antiquité, en revanche les formes d'exhibitions varient à travers le temps. Au début du XIX ème siècle, les peuples non européens sont exhibés comme des spécimens à observer.
La «Venus Hottentote» connue sous le nom de Saartjie ou Sarah Baartman se nomme en vérité Sawtche. Née en 1789, c'est une femme Khoisan qui est asservie par un fermier boer. Au cours du XVII ème et XVIII ème, le peuple de Saartjie a été massacré par les colons néerlandais, les survivants de ce génocide ont été réduit en esclavage par les Boers. En 1807, Sawtche est vendue au frère de son maître Hendrick Caezar dans une autre ferme près du Cap. En 1810 William Dunlop,médecin anglais de marine, conseille au fermier boer de l'exhiber dans toute l'Europe et lui prédit un grand succès. À son arrivée en Europe, elle est renommée «Saartjie Baartman». Elle est amenée à Londres pour être exhibée entre 1810 et 1814 comme un animal dans toute l’Angleterre et la Hollande dans les foires, musées, salons privés: « Elle fut montrée comme une bête sauvage, on lui donna l’ordre d’avancer, de rentrer et de sortir de sa cage, comme un ours au bout de sa chaîne et non pas comme un être humain ». Présentée comme un spécimen exotique, elle est déshumanisée. Exhibée au fond d'une cage, elle est humiliée sous le regard, les quolibets et le toucher des spectateurs. Elle est baptisée en 1811 à Manchester avec l’autorisation spéciale de l’évêque de Chester. Ensuite elle arrive à Paris en septembre 1814 où elle est exhibée au public par un dénommé Réaux qui exhibe traditionnellement des animaux (ours, singes) dans le quartier du Palais-Royal. Puis elle est examinée, mesurée et palpée par les savants. Etienne Geoffroy Saint Hilaire, professeur au Muséum national d’histoire naturelle souhaite « profiter de la circonstance offerte par la présence à Paris d’une femme bochimane pour donner avec le plus de précision qu’on ne l’a fait jusqu’à ce jour les caractères distinctifs de cette race curieuse ». Observée par les scientifiques, elle est exhibée au Jardin des Plantes. À sa mort, Geoffroy Saint Hilaire réclame son corps pour qu'il soit porté aux laboratoires d’anatomie du Muséum d’histoire naturelle et qu'il « puisse devenir asile aux progrès des connaissances humaines ». Pour le professeur, il s’agit d’une opportunité « d’acquérir de nouveaux renseignements sur cette race singulière de l’espèce humaine». Elle décède dans la nuit du 29 septembre 1815 par une fièvre éruptive aggravée par l'alcool. Durant son calvaire en Occident, ses "impresarios" n'hésitent pas à droguer Sawtche afin de mieux abuser d'elle dans les salons privés où elle est violée. En 1994 à la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, les Khoisans demande la restitution du corps de Sawtche, ils n’ont jamais oublié leur sœur emmenée de force en Occident, ils souhaitent lui offrir une sépulture et lui rendre enfin sa dignité. La demande de restitution des Khoisans émane de l’organisation représentant les descendants Khoisans. En 1999, lors d’un congrès d’archéologie au Cap, le président déclare à l’intention de la France: « l’exhibition de son postérieur et de ses organes génitaux pour amuser les foules de gens sans coeur viole la dignité de mon peuple ». Au départ la demande est rejetée, elle rencontre une opposition de la communauté scientifique française qui ose prétendre que le corps leur appartient au nom du patrimoine inaliénable du muséum et de la science. On reconnaît bien là les habitudes occidentales qui prônent le traditionnel prétexte de la science et la raison pour affirmer que tout lui appartient (domination), même le corps mort des non-européens. Après le vote d‘une loi française en 2002, la France restitue le corps à l’Afrique du Sud où on lui consacra des funérailles selon les coutumes de son peuple. En revanche le moulage de Sawtche est toujours présent au musée de l’Homme, il est entreposé dans une caisse recouverte d’un grillage. |
PEINTURE
Séraphine LOUIS est née à Arsy le 3 septembre 1864. Son père était horloger et sa mère fille de fermier. Elle est orpheline à sept ans. C'est sa sœur aînée qui la recueille. D'abord bergère, elle travaille comme domestique chez les sœurs de la Providence à Clermont (Oise), à partir de 1881. En 1901, elle travaille comme femme de ménage dans les familles bourgeoises à Senlis. Le collectionneur d'art Wilhelm Uhde, installé à Senlis, découvre ses peintures et lui apporte son soutien. Peignant à la bougie dans un grand isolement, elle accomplit une œuvre considérable. Elle sombre cependant dans la folie, et on l'interne pour « psychose chronique » le 31 janvier 1932 à l'hôpital psychiatrique de Clermont où elle continue à peindre. |