Autrefois la nature nous aurait tué
Car trop faible pour exister.
Mais grâce au progrès, nous voici
Têtes baissées, cœurs en bouillie
Survivre dans un monde inadéquat
Enfants au milieu d'automates
Alors, dans mes pensées noircies
Voici quelle serait mon utopie:
Fuir,
Courir,
M'en aller, course effrénée,
Contre le gouffre qui me prend,
Qui m'entraine dans son néant
J'aimerais partir à 100 à l'heure
Pour pouvoir oublier mes peurs
Semer dans ton vent des je t'aime
Pour pouvoir effacer ma peine
Et créer ma propre planète
Où ne vivraient que des poètes
Des gens d'âme, des gens de cœur
Des gens qui ont fuis leurs malheurs
Des roses pour uniques frontières
Et de la vie sans éphémère
Mais, voilà, je me réveille
Me revoici dans mon pays
Pleurant, seule, dans la nuit
Demain matin il fera jour
Il faudra faire preuve de bravoure
Affronter le simple quotidien
Sans défenses pour surmonter
Le moindre choc, la moindre chose
Ma vie en recherche d'osmose
J'ai donc choisi d'inverser les choses,
Cette nuit je repartirais voir mes roses
J'y reprendrais des forces pour surmonter
Le cauchemar de la prochaine journée.
Le sommeil est une fuite, alors fuyons.