Je meurs d’un monde en minuscules
Qui m’empoigne et me bouscule,
D’une terre malade de ses hommes,
De chants de guerre qui m’assomment....
Et sur mes murs d’incertitude
Se dessinent comme des habitudes
Quelques fragments de paix déchue,
Bien entachés d’espoir déçus.
Aux corps meurtris de lassitude,
Aux cœurs usés de solitude,
Aux tentes blanches des réfugiés,
Sonne le glas des libertés.
Et dans un monde de nantis,
On nous répète qu’à priori,
Naître à la désespérance,
C’est juste la faute à pas d’chance.
Je veux un monde en majuscules,
Là où les rêves déambulent,
Porteurs d’espoir aux matins sombres
Et de lumière aux fils de l’ombre.
Et m’en aller bien au-delà
Des apparences, des désarrois,
Mettre des chaînes à ma mémoire,
Fermer le livre de mon histoire.