Disciple de MAROT, il séjourna en Italie et fut l'un des premiers à en introduire la poésie en France. Il fut l'un des précurseurs du sonnet (nous vous l'avions déjà présenté l'an dernier).
Poète adulé de la Cour de Fontenaibleau, sous François Ier, il termina sa carrière Evêque d'Angoulême ! drôle de destinée pour un poète vous en conviendrez ! Malgré ce petit travers Marine poésie tenait à lui rendre hommage une fois de plus. L'AMPLE MER Par l'ample mer, loin des ports et arènes S'en vont nageant les lascives sirènes En déployant leurs chevelures blondes ; Et de leurs voix plaisantes et sereines, Les plus hauts mâts et plus basses carènes Font arrêter aux plus mobiles ondes Et souvent perdre en tempêtes profondes ; Ainsi la vie à nous si délectable Comme sirène affectée et muable, En ses douceurs nous enveloppe et plonge, Tant que la mort rompe aviron et câble, Et puis de nous ne reste qu'une fable, Un moins que vent, ombre, fumée et songe. Melin de Saint-Gelais
Ajouter un commentaire
|