LE TOURIN BLANCHI
Pour 4 personnes ; deux oignons, 4 gousses d'ail - deux oeufs et du pain de campagne au levain (même rassis). Ajouter cinquante cl de graisse d'oie, cinquante grammes de farine, sel poivre et une demi-cuillère de vinaigre de vin.
Faire revenir ail et oignons émincés dans la graisse d'oie, saupoudrer de farine, verser doucement deux litres d'eau chaude, saler, poivrer, cuire quarante cinq minutes...
Avant de déguster, verser les blancs dans le faitout et fouetter énergiquement. Couper le pain dans une soupière et verser le tout sur celui-ci. reste plus qu'à faire le chabrol en toute dernière opération.
Voici la manière dont j'ai vu le patron de "La Frusta" à Rome composer
sa Bruschetta. Après avoir soigneusement pelé douze minuscules pommodori (tomates), il les expédie -molto veloce- au fond de la poële dont l'huile d'olive en frétille d'avance -encouragée par les petits croûtons à l'ail des Pouilles (une sorte d'ail presque aussi délicieuse que l'espèce
vivant en Périgord)... Un tendre bouquet de basilic, un dé à coudre de vino
bianco de la casa, et hop, il étale la merveilleuse composition sur les
tranches de pain. Il est vingt-heures trente, je ne suis encore que le seul
client. Derrière les rideaux j'entends "Caruso" chanté par L. Pavarotti.
je suis à Rome -Allées Fornacci- à cinq cents mètres de laChapelle
Sixtine. Rome, la seule affectueuse Ville où l'on peut tranquillement
attendre la fin du monde en dégustant sa bruschetta. Et basta cosi !