Le moulin
Meunier, gentil meunier, tu dors ?
Ton moulin s’est arrêté
Meunier, gentil meunier, tu dors ?
Il faudrait te réveiller
Meunier, où sont les blés si blonds
Qu’autrefois tu recevais
Et qu’au son de tes chansons
En farine tu transformais
Le village n’est plus bercé
Et le ruisseau s’est tari
Les beaux grains sont emportés
Au loin en minoterie
Meunier, gentil meunier, tu pleures
Ton moulin ne tourne plus
Il est comme un bien grand cœur
Qui ne battra jamais plus
Du village tout est parti,
Boutiques, café, coiffeur
Forge, moulin, rouennerie
Ecole, poste,et tailleur
Il ne reste que nos souvenirs
De vieilles cartes postales jaunies
Et la peur d’un avenir
Incertain et plein d’ennui
Meunier, gentil meunier, je pleure
Avec toi à l’unisson
Meunier gentil meunier nos cœurs
Encore longtemps saigneront
©Mireille B