La chronique
Voici février, le mois des préparations. Si le sol a été amendé à l’automne, le jardinier le mettra en forme pour les prochaines plantations. Il vérifiera aussi les dates de péremption figurant sur les sachets de graines et passera ses commandes.
Mais le jardinier a malheureusement parfois tendance à négliger un travail des plus importants : la désinfection, qui est une méthode prophylactique, c’est-à-dire préventive contre les maladies et autres attaques parasitaires.
Que faut-il désinfecter et comment ?
Les pots, les godets, les jardinières, les balconnières mais aussi les soucoupes seront débarrassés de leur vielle terre par un lavage à l’eau savonneuse et ensuite désinfectés.
Le vinaigre blanc est le produit idéal : facile à manier et peu cher, c’est un très bon détartrant et désinfectant.
Et pour éviter la propagation de parasites, tout doit être passé au vinaigre : lame des outils de coupe (sécateur, taille-haie, tronçonneuse…), piquets et bambous servant de tuteurs, cadres et vitres des châssis, voile d’hivernage et de forçage, cloches à salade… bref, tous les ustensiles dont on se sert pour cultiver.
S’il est une activité culturale d’hiver qui consiste à débarrasser de tout organisme nuisible les écorces des arbres par une pulvérisation d’huile paraffinique, ce nettoyage pourrait bien ne pas servir à grand-chose si la propagation de champignon et autre bactérie était accentuée par des outils souillés.
Combien d’attaques de mildiou ou d’araignées rouges sur tomates sont favorisées par la mise en place de tuteurs et attaches infestés de spores ou œufs invisibles à l’œil nu mais bien présents ? La récupération des ficelles ayant déjà servi peut s’avérer dangereuse s’il n’est pas pratiqué une désinfection de ces liens.
Jardinier au naturel c’est mettre en place toutes les actions culturales possibles pour limiter l’utilisation de pesticides, appelés couramment les entrants chimiques. La désinfection des outils et du matériel doit être systématique avant nouvelle utilisation.