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  Le purin d'orties


Le purin d'ortie est à la fois un engrais et un antiparasite qui a fait ses preuves auprès de générations de jardiniers. Totalement naturel, facile à préparer - et entièrement gratuit ! - il évite d’avoir recours aux produits phytosanitaires polluants.

Avec autant d’avantages, le purin d’orties est plus que jamais tendance chez les jardiniers respectueux de l’environnement, et seuls quelques esprits boudeurs trouveront à redire sur son odeur un peu putride…




 
 

 Un agent double action

Le purin d’orties est riche en azote, en minéraux, en vitamines et en oligo-éléments. Il a le pouvoir de fertiliser et de traiter les plantes. Il stimule leur croissance et les renforce, prévenant l’attaque de certaines maladies cryptogamiques (dues à un champignon).

D’autre part, c’est un répulsif : il repousse efficacement pucerons et acariens.

Si on peut trouver des préparations prêtes à l’emploi dans le commerce, le faire soi-même est archi-simple, seule son utilisation demande de respecter quelques consignes.


 
 

 Exceptionnellement : ne pas retrousser ses manches !

Pour préparer ce précieux purin, il faut d’abord partir à la cueillette des orties. Celle-ci pouvant être très urticantes, on prend bien sûr quelques précautions. Il suffit de porter des manches longues, de se munir d’une paire de gants et éventuellement d’un outil de coupe. On choisit un lieu en friche, où désherbants et pesticides n’ont pas été utilisés. On coupe ou on arrache ensuite les grandes et jeunes orties non montées à graines, on les hache grossièrement, et on les met dans un grand récipient en plastique ou en bois (mais pas en métal).


 
 

 Laisser fermenter

On compte 10 litres d'eau pour un kilo à 1 kilo et demi d'orties fraîches.

On peut aussi faire sécher les orties, ce qui peut s’avérer très pratique pour une utilisation ultérieure. Compter alors 100 gr d'orties sèches pour 10 litres d’eau.

On couvre le bac et on remue régulièrement (environ tous les deux jours). Des petites bulles apparaissent à la surface, signe que la fermentation se fait bien. Celle-ci dure une à deux semaines selon la température ambiante (cela va plus vite par temps chaud). La macération des plantes dans l’eau pouvant indisposer certaines narines délicates, il peut être judicieux d’installer ce petit « laboratoire » à l’écart.

Quand plus aucune bulle n’est décelable, le purin est prêt.


 
 

 A chaque traitement son dosage

On peut répandre directement cette préparation à l’arrosoir. On doit la filtrer si on veut la conserver plus longtemps et pouvoir la pulvériser. Très concentré, il faut dans certain cas la diluer, en respectant les bons dosages, sans quoi ce produit miracle pourrait réserver de mauvaises surprises.

Les dilutions pour les différentes utilisations :
Comme fertilisant et contre les maladies cryptogamiques comme le mildiou ou la rouille : 2 litres de purin à diluer dans 10 litres d'eau (à pulvériser sur le sol).
Comme insecticide : 1 litre de purin pour 10 litres d'eau (pulvériser finement sur les feuilles)
Comme activateur de compost : sans dilution.
Comme engrais il n’est pas recommandé pour les plantes à fleurs, dont il risque de favoriser le développement du feuillage plutôt que celui des fleurs.

Le purin se conserve des mois à condition de le garder dans un récipient fermé hermétiquement, dans un endroit frais (une cave par exemple).


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