jolie idée pour la nuit nationale des musées : faire participer le visiteur à une enquête policière : l'occasion de jouer les policiers tout en découvrant le musée !!!
les responsables du musée ont accepté de jouer le jeu...
article du journal "la Voix du Nord" du 21 mai : "Pour le moment, il faut patienter quinze minutes, le temps que le groupe précédent avance à la fois dans les lieux et dans son enquête. Ah ! cette fois, c'est bon, on entre dans le vif du sujet. Un policier - le lieutenant Bonin - accompagne un groupe d'une vingtaine d'adultes et une fillette, direction une salle avec un écran. Apparaît en noir et blanc sur la musique de Nestor Burma la commissaire Woltrager, chapeau sur cheveux bouclés, pipe à la main, machine à écrire sur bureau encombré. Elle plante le décor de « la mort mystérieuse du gardien », Éric, retrouvé face contre terre au milieu des collections, une vilaine plaie dans le dos. « Résultat d'un coup porté par un droitier », assure le médecin légiste.
Pour mener leurs investigations, les visiteurs disposent d'un crayon de bois et d'un « livret d'enquête ». Ils notent les réponses des suspectes. Ne serait-ce pas Ann, médiatrice au Musée portuaire ? Christine, responsable de la documentation, désormais veuve d'Éric ?
Noémie, stagiaire depuis quatre mois, maîtresse du gardien ? Isabelle, directrice des lieux, employeur du défunt ? ou alors Marie-Laure, conservatrice, sa responsable hiérarchique ?
Les mêmes questions à chacune
Chacune est soumise aux mêmes questions : « que pouvez-vous me dire sur la victime ? » « et sur vos collègues ? » qui soupçonnez-vous et pourquoi ? » « avez-vous un alibi pour le soir du meurtre ?
» Elles répondent avec plus ou moins d'aplomb, de franchise, de sincérité. Chacune invoque un alibi, invérifiable : « J'étais seule chez moi. » Il reste les indices : des traces du sang de la victime sur des vitrines, un petit bateau disparu de sa bouteille, des photos des femmes en train d'écrire (quatre droitières, une gauchère).
Au terme de leur déambulation dans les salles et les étages, la commissaire Woltrager, cette fois en chair et os, reçoit les visiteurs. Et leur demande : « Alors, qu'avez-vous découvert ? » La vérité éclate : la coupable, c'est Marie-Laure ! Éric l'a surprise alors qu'elle remplaçait un tableau par une copie. Elle redoutait que les visiteurs ne dégradent les oeuvres originales. Triste fin pour la conservatrice du Musée... mortuaire. • L. L."