La chapelle Notre-Dame de Kerfons, établie dans un petit hameau autrefois planté de hêtres (voir l'article sur ce lien), possède un mobilier tout à fait surprenant que je vous invite à voir ou à revoir sur ce lien.
Mais la partie la plus remarquable de la chapelle est sans contexte un jubé de style gothique flamboyant daté de 1485. Vous êtes prêts pour un nouveau voyage? Cliquez sur les photos pour les agrandir! Il est l'oeuvre d'un atelier de Morlaix et il est contemporain de la construction de la chapelle.
Il comprend cinq arcatures en arc brisé séparées par des colonnes torsadées.
La tribune est divisée en quinze niches dans chacune desquelles se trouvent des panneaux sculptés.
Ils représentent le Christ, les douze apôtres, sainte-Barbe et sainte Madeleine. Au-dessus de la tribune on aperçoit la Vierge et saint-Jean.
La frise située en dessous de la tribune est décorée d'anges qui portent les attributs de la passion.
Dans une église, le jubé est une tribune et une clôture de pierre ou de bois séparant le choeur liturgique de la nef.
Il tient son nom du premier mot de la formule latine « jube, domine, benedicere » (« daigne, Seigneur, me bénir ») qu'employait le lecteur avant les leçons de Matines. Les jubés sont apparus en France au 12e siècle de la réunion de trois éléments préexistant séparément : la poutre de gloire, la clôture et la tribune. Au 15e siècle, le concile de Trente provoqua une évolution de la liturgie catholique en réponse au succès des églises protestantes. Le chœur devant désormais être visible pour les fidèles, les jubés étaient condamnés. Alors que les chaires à prêcher les remplaçaient, ils seront déplacés ou détruits. Celui de Kerfons existe encore et nous vous invitons à aller le voir si vous êtes de passage dans la région. Bonne journée!
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