Une pluie de cascades et de verglas 

Cinéma Malgré les intempéries, le tournage de « Sherlock Holmes 2 » s'est poursuivi tant bien que mal

Les moyens impressionnants débloqués pour la superproduction n'auront pas eu raison de la météo. Les pluies verglaçantes qui se sont abattues, hier à Strasbourg, ont contraint les producteurs de Sherlock Holmes 2, à changer quelque peu leur plan. Histoire d'être raccord à la scène tournée la veille. L'explosion prévue en matinée a été repoussée. Le podium en mille morceaux, déjà préparé, est resté sous une bâche bleue. Comme tous les autres éléments du décor. Imperméables ont été confiés aux figurants. « La pluie, c'est toujours un problème pour les costumes. ça les abîme et ils deviennent humides et lourds », s'inquiète Jenny Beavan, la costumière.
Pour autant, « nous n'avons pas pris de retard sur notre programme. Les scènes en intérieur prévues [aujourd'hui] ont été avancées », expliquent Lionel Wigram et Susan Downey (compagne de Robert), producteurs du film. Hier matin, le colonel Sebastian Moran, l'associé de Moriarty, a été filmé en position de sniper en haut de la cathédrale. Une autre scène de transition a été tournée dans la cour du Palais Rohan (à Paris dans le film). L'équipe a aussi réalisé les premiers essais de cascade : suite à un attentat, la foule (ici des cascadeurs) est projetée en l'air et une charrette fait des tonneaux. « Celle-ci est au bout d'un bras articulé. C'est très ambitieux, lâche Lionel Wigram. C'est la première fois qu'on se sert de ce bras utilisé pour construire les voitures. » La scène d'ouverture tournée à Strasbourg sera un long plan séquence de 2-3 minutes. Il débutera par un travelling vertical du haut vers le bas de la cathédrale puis la caméra suivra différents personnages. « Il s'agit du plus grand shot de Guy Ritchie [le réalisateur], s'enthousiasme Lionel Wigram. C'est très compliqué car tout se tourne en une fois. Il faut faire beaucoup de répétitions. [Mercredi], nous n'avons filmé que deux heures. » Mais peu importe les difficultés, de l'avis général, Strasbourg est «un endroit magnifique. Quand nous avons vu le script, nous n'avons pas réalisé à quel point nous étions chanceux de venir ici », indique Susan Downey. « Nous sommes venus pour l'authenticité et ça se sentira dans le film », dixit Lionel Wigram. Le tournage pourrait se poursuivre jusqu'à samedi. La sortie sur grand écran est prévue début 2012.