Le coeur historique de Strasbourg a remonté le temps de mercredi à vendredi, pour le tournage de la superproduction «Sherlock Holmes 2», du britannique Guy Ritchie. Les premières scènes se déroulent en effet en 1891 devant la cathédrale. Jude Law et Robert Downey Jr n'ont pas fait le déplacement, car leurs personnages n'interviennent pas dans ces séquences. Dommage pour les Alsaciens. Au troisième et dernier jour des prises de vues, les badauds se sont consolés avec du grand spectacle : la simulation d'une énorme explosion due à un attentat, dans la Strasbourg allemande de 1891. Pas moins de 220 comédiens et techniciens, 250 figurants et de nombreux chevaux ont été conviés pour cette scène de quelques minutes. Elle a fait l'objet de deux prises, à environ deux heures d'intervalle. Au moment précis des détonations, suivies d'impressionnantes projections de débris, des cascadeurs ont été projetés en l'air, tandis que des dizaines de figurants, dont certains maculés de faux sang, mimaient des scènes de panique. De 1 à 2 millions d'euros de retombées pour la ville Ces deux dernières semaines, des équipes techniques s'étaint affairées à «maquiller» les devantures des boutiques ou cafés, redonnant au parvis de la cathédrale son visage du XIXème siècle. Des enseignes en langue allemande ont été installées, l'Alsace faisant à l'époque partie de l'Empire. Dans l'artère menant à la cathédrale, des oriflammes ornent les maisons à colombages et une banderole célèbre en allemand le «20e anniversaire de l'Alsace-Lorraine». Selon George Heck, responsable du département audiovisuel et cinéma de la ville, «les retombées économiques sont très importantes, de 1 à 2 millions d'euros». L'arrivée de la superproduction «fait travailler beaucoup de techniciens et pas mal d'artisans : une cinquantaine ont été embauchés pendant ce mois de préparation et pour le tournage, les figurants et les commerces». Les commerçants ayant dû fermer boutique ont été indemnisés, selon la mairie. La Maison Kammerzel, célèbre restaurant de la place, a remplacé sa clientèle habituelle par l'équipe de tournage. Le film doit sortir dans les salles en principe fin 2011. Le Parisien.fr
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