L’axolotl (Ambystoma Mexicanum)
L’axolotl est un urodèle (groupe d’amphibiens qui gardent une queue à l’état adulte) vivant à l’origine dans les lacs Xochimilco et Chalco du centre du Mexique, il se trouve aussi dans les maars qui sont des cratères volcaniques remplis d’eau.
Arrivé à l’âge adulte, au bout de 18 à 24 mois, l’axolotl mesure entre 15 e 45 cm avec une moyenne qui se situe autour de 23 cm. A l’état larvaire il possède des yeux sans paupières et des branchies reconnaissables à leur forme particulière de fougères réparties en deux ensembles de 3 houppes branchiales de part et d’autre de la tête. Il possède également des poumons atrophiés et peut se servir de sa peau pour respirer. On lui connaît trois sortes de pigmentation. Une mélanisée qui va du noir à différents tons de gris en passant par des bruns et du bronze. Une leucistique (tout le corps est dépigmenté mais les yeux sont noirs). Et une albinos créée artificiellement par le croisement avec une salamandre tigre albinos. Ces deux dernières formes n’existent qu’en captivité.
Quand la larve se métamorphose en adulte, une série de transformations s’opèrent dans son anatomie pour lui permettre de quitter son milieu exclusivement aquatique : ses branchies s’atrophient et ses poumons se développent. Ces changements, qui peuvent être provoqués par une baisse radicale du niveau des eaux doublée d’un réchauffement important, sont très rares dans les conditions naturelles. Le passage de l’état larvaire à l’état adulte réduit considérablement la durée de vie de l’axolotl, si tant est qu’il y survive, faisant passer son espérance de vie de 10 ou 15 ans à seulement 5 ans.
Les axolotls sont carnivores et se nourrissent de vers d’insectes et de petits poissons.
L’axolotl est connu pour ses caractéristiques remarquables qui intéressent beaucoup les scientifiques et font de lui un objet d’études très poussées. Ces caractéristiques concernent essentiellement l’état néoténique (conservation des spécificités normalement juvéniles à l’âge adulte et accomplissement de la maturité sexuelle au stade larvaire). Les axolotls ont une forte capacité de régénération et peuvent reconstituer des organes entiers en quelques mois, ceci concerne également le cerveau (mais les zones à rôle secondaire uniquement).
Ils peuvent aussi restaurer un membre endommagé ou en créer un nouveau. Ils ont également une très forte tolérance à la transplantation et peuvent assimiler pleinement des organes tels que les yeux ou des zones du cerveau. Les organes transplantés recouvrent, de plus, entièrement leur fonctionnalité. Leurs embryons sont aussi source de recherches pour leur robustesse.
A cause de la destruction de son habitat naturel et de la pollution de l’eau, l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a répertorié, en 2008, l’axolotl dans sa liste rouge des espèces en voie d’extinction. Les spécialistes prédisent sa disparition d’ici 5 ans.