A Rochefort , a l'arsenal nous avons visité le chantier de l'hermionne
ticket d'entrée à 2 € Depuis le début des années 1980, la ville de Rochefort s’est lancée dans un grand mouvement de réappropriation de son glorieux passé maritime.
La réhabilitation de la Corderie Royale et la création du Centre International de la Mer ont été une étape. La décision de reconstruire l’Hermione, une frégate de 1779 réalisée par l’arsenal de Rochefort, a été une suite logique. L’association Hermione-LaFayette a regroupé les forces vives locales et régionales pour lancer ce grand projet.
Le choix de l’Hermione n’est pas dû au hasard. C’est la frégate sur laquelle s’est embarqué le marquis de La Fayette en 1780 pour soutenir la guerre d’indépendance américaine contre les Anglais.
La reconstruction de ce voilier de 45 mètres de coque a commencé le 4 juillet 1997 dans la double forme de radoub de l’ancien arsenal proche de la Corderie Royale. La mise à l’eau de ce navire est prévue pour début 2012.
Plus de 2,5 millions de personnes ont déjà visité le chantier.
L’équipe de la Corderie Royale commente les visites et explique les particularités de ce navire et de la vie à bord au 18e siècle. Il est maintenant possible de visiter l’intérieur. Au bord de la forme, un atelier de forge a été installé. Il fabrique de nombreuses pièces. Un atelier bois construit les chaloupes et différents éléments du bateau. Les artisans travaillent devant le public. La visite du chantier est l’occasion de découvrir un pan entier du patrimoine maritime. Après son lancement, l’Hermione naviguera et refera le voyage de La Fayette à Boston. Depuis le mois de juin, la fabrication de la voilure de l'Hermione est à nouveau en cours. D'ores et déjà 3 voiles avaient été confectionnées en 2009 et 2010 : le petit foc, la civadière et la voile d'artimon.
C'est le dimanche 14 août que la quatrième voile de l'Hermione a été terminée après 2 mois et demi de travail. Il s'agit du perroquet de fougue, une voile carrée située sur le mât d'artimon d'une superficie de 123 m2. Sur cette voile : 150 oeillets et 44 mètres de ralingue (cordage en chanvre de 24 mm de diamètre servant de renfort sur le contour de la voile) à coudre à la main.
Anne Renault, la voilière, entreprend actuellement la réalisation du grand hunier, voile de 219 m2 située sur le grand mât de la frégate. Un travail de longue haleine en perspective : 260 oeillets et 60 mètres de ralingue cousus à la main, soit environ 3 mois de travail. Au fur et à mesure de l'avancement des travaux de voilerie, une collaboration s'instaure entre les voiliers et les gréeurs. Il reste encore 14 voiles à réaliser soit 1 500 m2 de toile et un long travail de finitions !
Signalons qu'Anne Renault vient d'être récompensée par l'Académie de saintonge qui lui a décerné le prix "Mer et Aquarium 2011". C'est Marie-Dominique Montrel, Directrice de l'Académie qui est venue en personne lui annoncer la remise de cette distinction. Il fut un temps où tous les grands ports avaient un atelier de sculpture pour réaliser les ornements des bateaux.
Cet art tant apprécié à l'époque est aujourd'hui presque disparu. Mais il demeure encore quelques passionnés en France et à l'étranger, tel Andrew Peters qui sculpte actuellement la figure de proue de l'Hermione. En 1990, ce dernier a décidé de créer son entreprise, « Maritima Woodcarving », dans le but de faire perdurer ce métier. A l'origine, il a effectué une formation de charpentier, s'est spécialisé dans la restauration d'objets d'art pour les musées et les collectionneurs, puis s'est perfectionné dans la réalisation de sculpture de marine, notamment de figures de proue. Avant celle de la frégate Hermione, Andrew Peters a notamment réalisé celle du navire suédois le Götheborg. Au fil des années, il a acquis de l'expérience en travaillant avec de nombreux experts historiens de la marine. Pour Andrew Peters, la phase de recherches historiques est un élément très important du travail du sculpteur de marine. Pour réaliser la figure de proue de l'Hermione, ce dernier a effectué une importante recherche pour retrouver au plus près l'aspect du lion, dont nous n'avons plus aujourd'hui la trace du dessin. Dans la phase de réalisation, son travail s'effectue uniquement à la main, avec des outils et des techniques traditionnels. Parmi les principaux outils qu'il utilise, on retrouve le maillet et le burin. La figure de proue de l'Hermione sera construite en 3 parties, puis assemblée en utilisant une technique de collage des différentes pièces de bois laminées. La pièce centrale servira à fixer la figure de proue au reste du navire, c'est pourquoi le sculpteur et les charpentiers qui réalisent la coque du navire doivent travailler en étroite collaboration. Le bois aujourd'hui utilisé pour la fabrication du lion de l'Hermione est du pin suédois qui est un matériau léger, résistant à l'eau salée et facile à travailler. La mise à l'eau de l'Hermione, prévue pour 2012, s'échelonnera en plusieurs étapes :
- Janvier : le grand chapiteau sera démonté. - Mi-février : les échafaudages autour du navire et les palans seront également démontés, et l'accorage de mise à l'eau sera installé. - A partir de mi-mars : durant au moins deux mois la forme sera mise en eau progressivement. - Le 6 & 7 juillet au soir : lors d'une grande fête à la fois sur l'eau et dans la ville, la coque de l'Hermione sera lancée sur la Charente avant de rejoindre la forme Napoléon III où se prolongera sa construction. Un échafaudage impressionnant
Après le travail effectué depuis l'été par Jens Remmers de préparation des pièces de bois, de sculpture, puis de ponçage, de lissage et de peinture de l'armoirie qui orne maintenant le tableau de l'Hermione.
Dans un premier temps, elle applique deux couches de vernis pour nourrir et protéger le bois. Ensuite, elle pose une mixtion à dorer sur la couronne et les fleurs de lys de l'armoirie. Cette mixtion est une composition de peinture à l'huile de lin qui sèche très rapidement.
Avant le séchage définitif de l'ensemble, la doreuse pose délicatement les feuilles d'or pur d'un micron d'épaisseur afin de recouvrir la couronne et les fleurs de lys du blason. Une fois les feuilles posées, la doreuse appuie l'or avec un "appuyeux" pour lisser l'or. Ensuite, elle "époussette" l'or avant de terminer par la pose d'une couche de protection avec une colle animale (à base de peau de lapin). Vue du pont superieur
A notre arrivée il n'y avait presque personne ,ce qui ne fut pas le cas à la fin de la visite voyer par vous même
Récapitulatif
Une animation en musique lors de notre visite
ici Michel discute avec le"chirurgien"du bord sur la meilleur façon de trépaner ou amputer les marins du bords Une chanson
Et le cuisinier qui a vue une pâte de poulet lui pousser a force de trop en cuire
Le chantier est ouvert tous les jours : - De février à mars et d'octobre à décembre : 10h00 - 12h30 et 14h00 - 18h00 - D'avril à juin et en septembre : 10h00 - 19h00 - En juillet et août : 9h00 - 19h00 Fermeture en janvier et le 25 décembre. Il vous est désormais possible de laisser votre "griffe" sur la voile de pavillon de l'Hermione. Le principe est simple : vous remplissez le formulaire et le tour est joué ! Votre nom apparaîtra sur le grand pavillon de l'Hermione en contrepartie d'un versement de 10 euros (minimum)* par nom. Cette action vous permettra de faire voyager votre nom lors du voyage inaugural aux Etats-Unis prévu pour 2014. Elle nous permettra de financer une partie de la fabrication des voiles de l'Hermione. Dès réception de votre participation, vous recevrez en retour par mail un certificat justifiant l'enregistrement de votre nom.
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