J’ai le nez collé à la fenêtre, poste d’observation favori pour observer les oiseaux sur le sureau quand je vois arrivé une toute petite fille aux cheveux noirs comme le jais et des grands yeux verts qui lui mangent les yeux. Elle tient serrer sur son cœur un gros poupon et dans l’autre main une petite valise de cuir rouge. Jaldane l’accueille avec force embrassade et dit à sa maman « qu’il n’y a pas de problèmes, Malika, est la bienvenue pour la journée ». Elle lui installe près de la cheminée une grande couverture sur laquelle Malika avec son poupon. Elle ouvre une grande valise soù trouve un tas de vêtements de bébé. Pendant un long moment, Malika joue a habillé et déshabillé sa poupée. Puis d’un seul coup, elle m’aperçoit et reste un moment interloqué. Elle se lève et s’approche de moi, tend une main timidement et me caresse derrière les oreilles (j’adore ça, les caresses derrière les oreilles et sous le cou sont pour moi le comble de l’extase). Je ronronne, elle s’enhardit et me prend dans les bras. Je suis un peu lourd pour elle et de ce fait ne suis pas très à l’aise dans ses petits bras qui me serrent très fort surement par peur de me faire tomber. Ah mais que fait elle, voici, qu’elle me met sur le dos (ça alors je déteste, sauf si c’est pour me gratter le ventre !) et enfile une espèce de barboteuse qui m’emprisonne les pattes arrière. Je proteste un peu, mais la fillette n’en a cure, elle continue en m’enfilant une brassière qui coince mes pattes avant, et enfin me met un espèce de bonnet qui me cache la moitié de la vision. Là je proteste énergiquement et me débat un peu. Malika fâchée contre mes protestations me gronde et me donne une légère tape sur les fesses qui n’ait pas du tout à mon goût aussi d’un coup de rein vigoureux je lui échappe des mains. Toutefois, la barboteuse, la brassière et surtout le chapeau m’handicapent fortement et je m’étale de tout mon long sur le carrelage. Volga et Uranie qui n’ont pas perdu une miette de ma mésaventure en profitent pour me courser, j’arrive à esquiver l’une mais pas l’autre qui me fait rouler d’un coup de patte sous la table. Je feule, crache mais ce chapeau décidément me gêne, j’ai beau secoué la tête, il ne cesse de tomber sur mes yeux et bientôt je suis complètement dans le noir affolé. Une patte avant s’est dégagée de la brassière, se qui me donne un peu plus de liberté pour courir, j’entre en trombe dans la cuisine où ma maîtresse est entrain de ranger les provisions du marché, comme je ne vois rien, je renverse le panier de légumes et les pommes de terre, les carottes et autres ingrédients roulent et se répandent dans la cuisine. Jaldane crie, mon maître arrive et essaie de m’attraper suivi de Malika, Jaldane et la femme de ménage, puis les chiennes qui ne veulent pas être écartées du jeu. La porte d’entrée étant restée ouverte, je fonce dans le jardin, poursuivi par ma meute et nous courrons joyeusement sur la terre fraîchement apportée pour faire la future pelouse, celle-ci est encore humide du reste de la neige. J’aurais dû me méfier de mon maître, d’une détente, il plonge à la manière d’un rugbyman et me planque à terre. Je hurle de douleur, lui jure, car il est couvert de boue, et ses lunettes ont volé dans une petite mare boueuse. Les vêtements de la poupée sont couleur de charbon et un peu déchirés, Malika pleure. Je suis prestement déshabillé (ouf !) Jaldane dit « tu n’es pas gentil, Petrus, Malika ne voulait pas te faire de mal, elle voulait juste jouer un peu avec toi à la poupée ». La maman de Malika est venue récupérer sa fille, et j’ai entendu lui dire « que j’étais un méchant chat, j’avais déchiré et sali ses vêtements de poupée», seulement la maman de Malika est gentille, elle est venue me faire un
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