Moi, j’aime bien quand mon maître met des fleurs dans le jardin, surtout qu’il ajoute de la terre fraîche qui sent bon l’humus. Quand il a le dos tourné, je gratouille un peu la terre pour me soulager, mais si je me fais attraper, je me fais gronder très fort.
De plus, j’ai rarement le droit d’aller jouer dans la terre parce que ma maîtresse crie « arrête Petrus, tu vas être plein de terre, il va falloir que je te lave » Au mot « laver » j’arrête tout de suite, je déteste les douches et c’est une manie de ma maîtresse dès que je suis un peu sale, j’ai le droit au chat-dragon qui crache du feu et fait du bruit.
Aussi, ce matin, m’ayant fait chasser plusieurs fois par le maître, je décidais de rentrer dans la maison, bouder. Dans la maison, il y a aussi plein de pots avec des plantes, des ficus, des bambous, des lierres et des cactus.
Les maîtres sont dans le jardin et puisque je n’ai pas le droit de toucher à la terre dehors, je me dis qu’à l’intérieur, ils ne pourront rien dire. Je m’approche d’une belle plante qui pend appelée lierre, un petit coup de patte, la branche se balance, cela m’amuse beaucoup, je mets un autre coup de patte, plus fort, puis les deux pattes, le pot oscille un peu, mais ne se renverse pas. Je me frotte contre lui de contentement sûrement un peu trop, car cette fois-ci il tombe et se brise au sol. Chouette de la terre, je joue un peu avec et l’éparpille dans le salon. Ah j’ai les pattes sales, une petite virée sur le tapis du salon et voilà maintenant elles sont toutes propres.
Je vais voir les cactus, tiens, je ne connais pas bien cette plante, ma maîtresse l’a ramenée l’autre jour de chez le fleuriste. Je m’approche, aïe, ça pique, énervé je lui donne un coup de dents, mais c’est bon le cactus, allez, une fois cracher les épines, cela se digère très bien et c’est vraiment délicieux. Ah c’est fini, il n’y en a plus. Passons en revue, l’autre plante, un grand ficus, celui-là il est trop lourd et je ne peux pas le renverser. Par contre, je peux sauter dedans et gratouiller la terre pour me soulager. En fait, je m’aperçois qu’en gratouillant, la terre, j’ai presque vidé le pot de sa contenance sur le tapis. C’est joli, je trouve…. !
Je regarde autour de moi, il n’y a plus de plantes, dommage j’aurai bien continuer à faire le jardinier, comme mon maître retourner la terre. Tout cela m’a épuisé et puis les cactus me restent un peu sur l’estomac, je vais me coucher tranquillement dans mon couche couche favori et m’endort. Un hurlement du fond des âges me réveille, ma maîtresse dans l’encadrement de la porte est dans un état de prosternation, les yeux écarquillés, elle regarde le salon, figée.
Mais ce n’est pas possible enfin arrive-t-elle à articuler. P E T R U S, cette fois-ci tu es bon pour la s.p.a. (c’est quoi la s.p.a. – sauvetage des pingouins assoiffés - ) mais en tout cas sur le ton qu’elle l’a dit, c’est un endroit terrible. J’ai peur, je file sous mon meuble favori.
Elle a sorti une grosse machine avec un tuyau comme une trombe d’éléphant et qui fait un bruit d’un troupeau d’éléphants. Elle me dit que c’est mon maître qui a raison qu’il devrait vraiment me transformer en pâté, qu’elle n’en peut plus de mes bêtises.
Moi, sous mon meuble, je ne comprends pas je n’ai fais qu’imiter mon maître répandre un peu de terre pour les plantes ! Je suis un incompris. En tout cas, j’ai encore eu droit à la douche, c’est vraiment une manie.
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